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Psychologie philosophie psychanalyste

les pulsions

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Définition

 

La pulsion est une force biologique inconsciente qui, agissant de façon permanente, suscite une certaine conduite. La source des pulsions est corporelle. C'est un état d'excitation (comme la faim, la soif, le besoin sexuel...) qui oriente l'organisme vers un objet, grâce auquel la tension sera réduite. La pulsion fournit l'énergie psychique nécessaire à l'activité de l'appareil psychique. C'est une charge énergétique qui fait tendre l'appareil psychique vers un but.

 

Concept à la limite du somatique et du psychique, une pulsion a trois composantes:

la source : excitation interne prenant naissance dans le somatique,

le but : il est d'éliminer la tension, donc chercher le retour à l'état antérieur de quiétude,

l'objet : c'est ce par quoi le but est atteint.

Les pulsions partielles ou pré-génitales sont celles qui sont à l'œuvre dans la sexualité infantile. On parle alors de pulsions orales, de pulsions anales, et de pulsions phalliques. Elles seront rassemblées comme préliminaire de la pulsion génitale adulte.

 

 

Affect et représentation

 

Dans la pulsion, il faut envisager l'affect et la représentation:

La représentation est définie comme ce que l'on se représente, ce qui forme le contenu concret d'un acte de pensée, en particulier la reproduction d'une perception antérieure (par exemple l'évocation d'un voyage).

L'affect est l'expression qualitative de la quantité d'énergie pulsionnelle et de ses variations (pour l'exemple cité, ce pourra être le sentiment agréable de bonheur qui s'attache à ce voyage).

 

Théorie Freudienne :

 

FREUD a étudié les pulsions dites "instinctuelles" et le refoulement qu'elles subissent par la censure morale. Il est d'usage de distinguer trois étapes dans le cheminement de la pensée de FREUD:

Première étape : elle est caractérisée par le dualisme entre pulsions sexuelles d'une part, et pulsions du Moi ou d'auto-conservation d'autre part. Cette dualité est une opposition entre les pulsions qui servent à la sauvegarde de l'individu et les pulsions qui assurent la conservation de l'espèce. Les pulsions sexuelles, par leurs exigences, peuvent compromettre la sécurité du sujet, en tout cas sa quiétude à l'intérieur de son milieu social. Toutefois, un apport majeur de cette première élaboration est la notion d'étayage. En effet, pulsions sexuelles et pulsions du Moi ne s'opposent pas d'emblée. Au début de la vie, elles s'étayent sur les fonctions d'auto-conservation, c'est à dire qu'elles empruntent à la fois la source et leur objet. La pulsion sexuelle ne se définit en somme que par un certain mode particulier de satisfaction qui n'est qu'une sorte de bénéfice obtenu en plus. Une des conséquences importantes de cet étayage sur diverses fonctions du corps est la notion de pulsions sexuelles. Il n'y a ainsi qu'une sexualité, qu'une pulsion sexuelle, mais de la petite enfance jusqu'à la phase Oedipienne, les composantes de cette pulsion peuvent fonctionner de façon autonome.

Deuxième étape : elle est marquée par l'introduction du narcissisme dans la théorie des pulsions. Si auparavant FREUD distinguait une satisfaction auto érotique et une satisfaction objectale, il introduit maintenant une autre modalité qui est l'investissement global du Moi par la libido. Le narcissisme nous amène à considérer 3 faits: un état totalement indifférencié ("Moi/ça/Sujet/Monde extérieur"), la constitution d'une image unifiée du Soi par succession des auto-érotismes et (ou) par intériorisation d'une image de l'Autre, le retrait sur le Moi de la libido investissant les objets extérieurs (narcissisme secondaire).

Troisième étape : elle institue l'opposition entre pulsions de vie et de mort. La pulsion de mort est postulée à la suite d'une remise en cause du principe de plaisir par la compulsion de répétition. Il semble exister dans la vie psychique une tendance irrésistible à la répétition qui s'affirme sans tenir compte du principe de plaisir en se mettant en quelque sorte au-dessous de lui. La tendance à la répétition est une propriété générale des pulsions qui poussent l'organisme à reproduire, à rétablir un état antérieur auquel il avait dû renoncer. Le changement et le progrès seraient dus à l'action des facteurs extérieurs, des facteurs perturbants qui obligent l'organisme à sortir de cette inertie. Mais l'état antérieur à la vie étant inorganique, on peut dire que la pulsion tend à ramener l'organisme vers l'inorganique, ou encore que la fin vers laquelle tend toute vie est la mort. On en arrive ainsi à postuler aux racines de notre vie psychique, une pulsion de mort. A celle-ci s'oppose une pulsion de vie (EROS) qui tend à organiser des formes de substances vivantes de plus en plus complexes et à les maintenir tels. Cependant, les deux pulsions de vie et de mort peuvent se trouver unies dans des proportions variables et ces variations modifient de façon considérable le comportement du sujet.

 

 

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