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Psychologie philosophie psychanalyste

Qu’est-ce que la névrose ?


 

La théorie de la névrose dans le champ de la psychanalyse

La théorie psychanalytique élaborée par Sigmund Freud repose sur la notion centrale de refoulement, qui détermine une résistance de l’activité psychique aux idées insupportables qui peuvent assaillir l’esprit et qui sont chassées dans l’inconscient. Ce refoulement, puissance de censure au cœur du psychisme humain, fonctionne selon trois points de vue. Pour être précis, nous exposerons brièvement ces points de vue qui éclairent la démarche freudienne et caractérisent la vie psychique, puis nous verrons que c’est l’opération de refoulement proprement dite qui détermine la production et la nature des différentes névroses.

Les trois points de vue de l’opération de refoulement

 Le point de vue topique : le refoulement a lieu dans une zone spécifique de l’esprit qui est l’inconscient.

 Le point de vue économique : il pose l’idée d’une consommation d’énergie psychique lors de l’opération de refoulement.

 Le point de vue dynamique : le refoulement a lieu lorsque s’instaure un conflit intra-psychique chez le sujet. Il vient censurer une pulsion dont la satisfaction conduirait à un déplaisir.

Le refoulement et les troubles névrotiques 

Lorsque l’opération de refoulement est excessivement conflictuelle, des symptômes névrotiques peuvent survenir, liés aux transformations de l’affect, c’est-à-dire la quantité d’énergie investie dans la pulsion. Freud distingue trois transformations problématiques de l’affect lors du refoulement :

 Une transformation en énergie somatique. La conversion de l’affect conduit alors à un symptôme physique caractéristique de la névrose hystérique.

 Une transformation en obsession. L’affect se déplace et se polarise sur une autre représentation que celle désirée, ce qui engendre les névroses obsessionnelles.

 Une transformation en phobie : l’affect se constitue en une angoisse libre spécifique autrement appelée névrose phobique.

Les différents types de névrose

La névrose hystérique

Elle se manifeste par une somatisation du trouble névrotique qui affecte généralement une ou plusieurs fonctions corporelles : troubles sexuels et troubles physiques spécifiques, comme une cécité brutale, une paralysie des jambes, des bras ou encore du visage.

Il faut remarquer que les symptômes sont liés à l’endommagement de la relation à autrui et de la vie sociale, ce qui n’est pas un hasard, car l’hystérique désire tenir le rôle de la vedette pour qu’on l’entoure et s’occupe de lui. D’un point de vue organique, il ne souffre d’aucun mal. Il s’est psychiquement créé un trouble physique qui bien souvent ne lui procure aucune angoisse et face auquel il se montre paradoxalement indifférent.

La névrose obsessionnelle

Lerefoulement conflictuel à l’origine de la névrose obsessionnelle fait se déplacer l’affect vers une représentation de la pensée autre que celle engendrée par la pulsion. La notion de déplacement en est donc caractéristique et la névrose peut prendre pour contenu n’importe quelle représentation, qui devient un thème obsédant : une partie spécifique du corps, une femme aimée, une vedette de la télévision, une musique, les reptiles, la propreté, etc.

La névrose obsessionnelle se manifeste parfois à travers des troubles compulsifs et des phénomènes de suractivité. Par exemple l’excès d’activité ménagère - souvent lié à un dégoût de la chose sexuelle -, ou encore le refuge dans le travail, qui absorbe la totalité de la vie de la personne et traduit une carence affective profonde.

La névrose phobique

Elle est caractérisée par une libération de l’affect qui n’est pas convertie comme chez les hystériques en trouble somatique, mais qui se fixe sur quelque chose d’extérieur au sujet. L’angoisse qui lui est liée se manifeste par une peur panique d’un objet, d’un être vivant ou d’une situation qui symbolise et réactive bien souvent une peur éprouvée dans l’enfance. Freud, dans l’une de ses célèbres psychanalyses (voir bibliographie), cite le cas d’un petit garçon terrorisé par les chevaux dont il craignait la morsure et qui ne voulait plus sortir de chez lui : cette phobie était liée à une peur de la castration paternelle qu’il transférait sur les chevaux.
 

Comment soigner les troubles névrotiques ?
 

Il existe deux grands modes de traitement des névroses qui se complètent la plupart du temps, la psychanalyse et la prise de médicaments après consultation chez un médecin généraliste ou chez un médecin psychiatre.

La psychanalyse

La psychanalyse s’attache à soigner les troubles névrotiques par le biais de la verbalisation du symptôme. Le névrosé doit s’efforcer de libérer sa parole auprès du psychanalyste pour laisser affleurer, par associations d’idées, la nature de ses souffrances psychiques, le rôle du spécialiste étant alors d’interpréter le sens du discours émis et de permettre au névrosé d’apprendre à vivre en se supportant lui-même.

Quitter l’état morbide de la plainte et de la souffrance pour gagner en lucidité sur soi-même et recouvrer un " esprit sain ", selon la célèbre expression de Freud,tel est bien le projet de la cure psychanalytique et de la mise en mots du trouble névrotique. La tradition freudienne accorde ainsi une importance considérable au langage, révélateur du trouble, source de soulagement personnel et de 
 

Conclusion
 

La névrose est liée à une activité psychique trop intense sur le plan du refoulement qui traduit souvent une grande intelligence du sujet souffrant. Si celui-ci est malade de son histoire personnelle et de son environnement, c’est à cause de l’inconscient qui parle en lui et le travaille au plus profond de son corps.
 

Qu’est-ce que la névrose ?
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